Psychologie
1 En quoi consiste la psychologie clinique ?
2 Psychologue ou psychiatre ?
3 Les troubles psychologiques
1 le passif agressif
4 L'estime de soi, pourquoi ?
1 En quoi consiste la psychologie clinique ?
Le psychologue clinicien est à même de diagnostiquer les troubles et souffrances psychiques, ainsi que de déterminer le mode de prise en charge adapté, à travers différentes formes de psychothérapies et à partir d'axes principaux :
- L'étude clinique : le psychologue clinicien porte son attention sur la souffrance de l'individu, sa nature, son contexte d'apparition, son évolution dans le temps, son intensité ou encore ses contextes d'apparition. Cette étude peut se fonder sur une observation clinique et/ou un entretien clinique, ou encore la passation de tests (Rorschach, TAT, etc).
- L'entretien clinique : l'entretien clinique a pour but de permettre au psychologue clinicien de cerner la problématique amenant l'individu à consulter, ainsi que de mieux comprendre le patient : l'histoire de sa souffrance (l'anamnèse), sa personnalité, son contexte, etc. L'entretien clinique pourra varier dans sa forme suivant le cadre thérapeutique pratiqué par le psychologue clinicien : entretien d'inspiration psychanalytique, cognitivo-comportemental, etc.
- Le traitement : à la suite du premier entretien clinique, le psychologue clinicien est à même de définir le type de prise en charge nécessaire pour traiter la souffrance de l'individu. Dans tous les cas, le psychologue mettra en place un espace thérapeutique (le cadre), permettant au patient de libérer sa parole pendant que le clinicien sera en position de neutralité bienveillante.
Traditionnellement, la psychologie clinique possède quatre orientations théorique et clinique principales :
- La psychodynamique : héritée de la psychanalyse, l'approche psychodynamique consiste à décliner cliniquement le cadre thérapeutique inspirée par la psychanalyse : association libre du patient (méthode de discours libre et sans censure), traitement des conflits inconscients, travail sur la structure de la personnalité de l'individu, etc.
- La cognitive et comportementale : héritée des thérapies cognitivo comportementale (TCC) : identification des schémas cognitifs et comportementaux qui provoquent la souffrance psychique, mise en place de stratégies comportementales et cognitives afin d'inverser et annuler les mécanismes pathologiques.
- L'humaniste : courant thérapeutique qui concentre le traitement sur une vision positive et constructive de l'être humain (absence ou peu de diagnostic, concentration sur l'épanouissement personnel, le développement et l'expérience présente).
- La thérapie familiale : thérapie qui se pratique en famille ou en couple, et qui a pour postulat que les souffrances psychiques vécues par leurs membres sont liées aux fonctionnement du groupe (interaction, communication, passif, etc).
Un psychologue clinicien est donc un professionnel habilité à identifier la nature de la souffrance psychologique à travers différentes techniques psychologiques, ainsi qu'à mettre en place la réponse thérapeutique nécessaire et adaptée afin d'y répondre.
1 Psychologue ou psychiatre ?
Je suis en difficulté, l'un ou l'une de mes proches est en difficulté, suis-je au bon endroit ?
Psychologue ou Psychiatre, comment choisir ?
Quelle est la différence entre un psychiatre et un psychologue? Il n'est pas toujours facile de savoir lequel de ces deux professionnels il convient de consulter. Souvent confondus dans l'étiquette « psy », ces deux professions sont néanmoins différentes. Essayons donc d'y voir plus clair afin de vous aider à vous orienter dans vos choix.
Un(e) psychologue clinicien(ne) accompagne ses patients dans les phases douloureuses de leur vie. Le, la spécialiste suit des patients de différents âges. Son objectif est d'entreprendre un processus de soutien psychologique ou une démarche de thérapie. Il intervient dans les cas de troubles psychiques de comportement alimentaire, les troubles de la dépression, les addictions liées à la consommation d'alcool ou autres substances psychoactives, l'anxiété, les phobies, la violence, etc.
Le psychiatre est un médecin, qui a fait une spécialité alors que le psychologue a fait des études de psychologie. Le psychiatre peut prescrire des médicaments psychotrope ce qui est important dans les suivis des troubles graves de la personnalité comme la paranoïaque, schizoïde, schizothymique, antisociale, borderline, histrionique, narcissique, évitante, et dépendante.
Études et formation pour devenir psychologue clinicien:
Devenir psychologue clinicien est un métier qui se révèle psychologiquement complexe. C'est pour cette raison qu'il est très important de posséder un excellent équilibre personnel pour pouvoir soigner les pathologies graves de certains patients. Pour obtenir le titre de psychologue clinicien, il faut être diplômé d'un Master 2 en psychologie. Il existe plusieurs spécialités comme celle de la branche criminologie ou psychopathologie.
En Belgique, le titre de psychologue est protégé par la loi du 8 novembre 1993 : le titre y peut être porté seulement par les personnes inscrites sur la liste de la Commission des Psychologues, une instance publique au niveau fédéral.
Études et formation pour devenir Psychiatre:
Un psychiatre est un médecin qui a fait une spécialisation en psychiatrie. Il a fait un cursus médical général pendant 6ans puis 4ans de spécialisation en psychiatrie.
Psychiatres et psychologues sont des professions différentes et éventuellement complémentaires.
2 Troubles psychologiques
1 Le Passif agressif
On est en présence d'un comportement passif-agressif lorsqu'une personne masque au quotidien des sentiments qu'elle n'assume pas. Il peut s'agir de colère, de rancune, d'un malaise relationnel ou encore d'une grande frustration. En adoptant nombre d'attitudes passives, le sujet résiste ou évite les relations ou les actes. Une attitude passive peut aussi être une forme d'impuissance.
Le sujet n'est qu'en partie conscient de développer un mécanisme de défense qui peut s'exprimer de différentes façons, à savoir par :
- le fait de se plaindre afin de toujours passer pour une victime ;
- le mensonge ;
- l'oubli de rendez-vous ;
- le refus des responsabilités ;
- un goût prononcé pour la vengeance ;
- la mauvaise foi ;
- le fait de ne jamais dévoiler verbalement ses sentiments ;
- la peur d'accorder sa confiance ;
- le fait de toujours tarder à se mettre au travail sauf s'il doit tirer d'une tâche une grande satisfaction ;
- la difficulté - voire l'impossibilité - de prendre une décision ;
- la paresse.
Le passif-agressif peut tout à fait se montrer sous une apparence aimable. Pourtant, c'est un manipulateur qui pousse à bout son entourage et a tendance à reprocher aux autres les échecs dont il est le seul responsable.
Il est têtu et menteur, extrêmement susceptible. Il refuse la compétition, l'intimité, évite aussi d'exprimer ouvertement sa colère qu'il laisse échapper en revanche par des gestes ou des attitudes désagréables pour l'entourage. Il perd facilement des objets, se montre morose, n'accepte pas les suggestions d'autres personnes, et remet au lendemain ce qui peut être fait le jour même (procrastination).
Un passif agressif aime mettre autrui en échec tout en conservant une belle image. Il aime par exemple provoquer des situations conflictuelles en cachette des autres.
La passivité agressive est une violence sournoise, récurrente et destructrice pour le (la) conjoint(e).
Bon à savoir : un passif-agressif exprime souvent des paroles acerbes ou fait régulièrement des réflexions désagréables puis s'en défend ensuite et soutient que son interlocuteur les a mal interprétées. De même, il trouve bien souvent des excuses incohérentes à ses erreurs
Causes derrière un passif agressif
Le passif agressif est une personne dans la victimisation constante. Il a une faible estime de soi et est dans le déni perpétuel de la confrontation. Il oppose une résistance continuelle aux autres et est à la limite de troubles psychotiques.
Dans la plupart des cas, les causes d'un comportement passif-agressif remontent à l'enfance, au cours de laquelle le sujet - garçon ou fille - a manqué d'une autorité parentale, n'a pas trouvé auprès de l'un de ses parents au moins une personne capable d'interdire ou de lui poser des limites.
Mais il peut au contraire :
- avoir subi l'autorité incessante d'un parent tyrannique ;
- avoir été contraint de faire face à des responsabilités trop lourdes pour un enfant ;
- avoir subi une atteinte narcissique précoce.
Bon à savoir : un passif agressif peut devenir psychotique. On retrouve en effet des comportements passifs-agressifs ayant évolué vers une schizophrénie ou une paranoïa par exemple.
Passif agressif : quel traitement ?
La personne qui partage la vie d'un passif agressif doit, pour le supporter, faire preuve d'un grand courage, d'une patience extrême et d'une grande force mentale. C'est souvent le conjoint qui pousse le passif agressif à consulter plutôt que le sujet qui en prend lui-même la décision.
S'il n'existe pas de remède miracle, on peut tenter de traiter un passif-agressif en associant :
- psychothérapie comportementale ou psychanalytique : au cours des séances, le thérapeute aide le passif agressif à identifier ses blocages ;
- traitement à base de faibles doses de neuroleptiques et d'antipsychotiques désinhibiteurs.
Une personne passive-agressive mesure difficilement l'impact de son comportement destructeur sur l'autre. Il peut mettre son couple en péril, étant à l'origine de nombreuses désillusions, de déceptions et de la décrépitude du sentiment amoureux de son partenaire.
Bon à savoir : pour obtenir de bons résultats, il est indispensable que le passif agressif ait pris conscience de sa personnalité toxique, accepte de consulter un psychothérapeute et de prendre parallèlement son traitement.
3. L'estime de soi, pourquoi ?
L'estime de soi est liée à la conscience de sa valeur personnelle.C'est la capacité de s'aimer tel qu'on est et de s'accorder à soi-même suffisamment de valeur. Une personne dotée d'une bonne estime de soi est naturellement convaincue qu'elle a droit au bonheur ou, à tout le moins, qu'elle peut profiter des bons côtés de la vie. De ce fait, elle s'autorise à agir pour réussir son existence, à développer ses capacités et à progresser dans sa vie personnelle et sociale. Bref, à aller de l'avant.
Définition : qu'est-ce l'estime de soi ? Pourquoi est-elle si importante ?
L'estime de soi participe de l'aptitude à être heureux ou, à tout le moins, à se sentir bien dans sa vie.
Une bonne estime de soi est une force de vie intérieure et sociale, un facteur de réussite, car elle permet de donner le meilleur de soi-même et de tirer profit de ses talents et capacités. A contrario, celui qui n'ose pas voir grand pour sa vie parce qu'il a l'impression de ne pas le mériter entre dans un cercle vicieux qui ne lui permet pas de sortir de son état ou de situations qu'il trouve pourtant médiocres ou peu satisfaisantes.
L'estime de soi fait office de soupape relationnelle. Elle nous met à l'abri du jugement des autres dans ce qu'il peut avoir d'arbitraire, d'injuste ou de méchant. Les personnes dotées d'une faible estime de soi auront plus tendance à faire passer l'avis d'autrui avant le leur qu'elles dévalorisent d'office. Cette attitude les met à la merci des autres qui ont ainsi le pouvoir de les faire souffrir, de les dominer, de diriger leur vie.
D'autres individus en manque d'estime personnelle adopteront, à l'opposé, des postures de domination : réactions agressives et colériques, réflexes "parano", mal-être psychologique, jalousie excessive, narcissisme, tendance à écraser celui que l'on perçoit comme plus faible ou inférieur (impact sur l'éducation des enfants)... Une faible estime de soi sera également un facteur de risque pour le développement de troubles psychologiques.
Qu'est-ce qui influence l'estime de soi ?
Personne n'est blindé contre toutes les difficultés de la vie. Même lorsque l'on est à l'aise dans sa vie et avec soi-même, certains échecs peuvent quand même nous amener à douter de nous-mêmes. Particulièrement quand ces aléas surviennent dans des domaines qui nous tiennent à cœur : pour l'un la réussite professionnelle ; pour l'autre, l'accomplissement amoureux...
Selon le cas, un licenciement ou un divorce seront des atteintes particulières à l'estime de soi dont il est plus difficile de se relever. Et lorsque les hasards de la vie multiplient les coups sur nos points sensibles, nous pouvons tous basculer dans le cercle vicieux de la perte d'estime de soi.
Une victime de harcèlement finit par se dévaloriser
L'estime de soi peut aussi être sapée volontairement par des difficultés causées par des tiers. C'est typiquement le processus du harcèlement: celui d'un supérieur ou d'un conjoint, celui des groupes d'enfants ou d'adolescents qui ciblent un individu pour le soumettre au "bullying" (ou harcèlement scolaire).
Quand la cause d'une faible estime de soi remonte à l'enfance
Enfin, l'estime de soi peut être - et c'est le cas le plus fréquent - sapée à la base, lorsqu'on est enfant, lors de la construction de la personnalité. Par des comportements abusifs des adultes envers l'enfant (inceste, agression...) ou d'autres évènements extérieurs.
Mais aussi, d'une façon plus banale, par une éducation qui a accumulé les expériences de brimades sans valoriser les progrès de l'enfant. Une éducation souvent infligée par des parents eux-mêmes dotés d'une faible estime d'eux-mêmes, qui cherchent inconsciemment des réassurances dans la domination de plus faibles qu'eux et qui, machinalement, répètent les schémas éducatifs de leurs propres parents.